15-01-2019
Tous les voyageurs quittant le Japon devront désormais payer une « taxe sayonara »
Groupe Voyages VP
Depuis lundi le 7 janvier 2019, les visiteurs sortant du Japon doivent payer une taxe de 1 000 yens (un peu moins de 12$ CAD) à leur départ.
La taxe de départ, appelée «taxe sayonara», s’applique aux voyageurs japonais et internationaux qui voyagent par avion ou par bateau, à l’exclusion des enfants de moins de 2 ans et des enfants japonais de moins de 24 heures.
Cette taxe de séjour japonaise est mise de l’avant dans la perspective de l’augmentation attendue du nombre de visiteurs prévu pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020. Il faut savoir que ce pays a enregistré une augmentation du tourisme entre 2014 et 2015 et les arrivées ont dépassé les 30 millions pour la première fois en 2018.
Le tourisme étant considéré comme un moteur de croissance avec environ 7% du PIB, le gouvernement de Tokyo a tenu compte de la récente augmentation du nombre d’arrivées pour instaurer cette taxe de départ. De plus, avec sa politique de visas facilitée, le gouvernement a largement progressé dans l’ouverture du pays, et cela a porté fruit, car les recettes générées par les exportations des visiteurs internationaux ont rapporté 35,3 milliards de dollars américains en 2017 et ce taux croît à une vitesse supérieure à 4% par année.
Selon Rochelle Turner, directrice de la recherche du World Travel & Tourism Council, à Yahoo Finance, «cet argent servira à payer des terminaux technologiques afin de traiter les visiteurs plus rapidement et d’ajouter une meilleure signalisation linguistique internationale dans tout le pays». L’argent doit également servir à l’installation de terminaux de paiement sans numéraire pour les transports en commun.
Le Japon n’est pas le premier pays à imposer une taxe de départ. Des pays comme l’Australie, le Cambodge et les Philippines imposent les frais de départ, qui incluent la taxe, dans le tarif du billet d’avion ou encore, obligent les passagers à payer en espèces au port de départ. Et depuis son intégration dans un billet de voyage, de nombreux visiteurs ne savent même pas qu’ils payent une taxe de départ en quittant un pays.
Toujours selon Mme Turner, «il est donc naturel, dans les pays où le tourisme et les voyages se développent et occupent une grande part dans l’économie, que cette taxe permette au pays de contribuer à sa juste part d’impôts et de soutenir les dépenses du secteur public consacrées aux services et aux infrastructures qui permettent à ce secteur de prospérer».
Pour finir, comme le Japon est déjà considéré par les Nord-Américains comme une destination long-courrier reconnue pour son prix, cette taxe ne devrait en fin de compte pas affecter sérieusement vos prochains projets de voyage.