Le Languedoc Roussillon, entre mer et montagne

Cette année j’ai décidé d’explorer un peu la région du Languedoc que je connaissais peu. Cette région englobe aussi le département de l’Aude, appelé le pays Cathare car c’est dans ce département où les seigneurs et le peuple s’étaient convertis au catharisme. Je vous livre ici mes impressions…et mes coups de cœur.

Carcassonne

Carcassonne dévoile ses mystères en soirée

Avec ses 3 kilomètres de remparts, Carcassonne est une cité médiévale encore habitée aujourd’hui.

On la visite librement pour découvrir entre autre son château comtal du XIIème siècle, sa basilique et ses lices. Grâce à un programme étoffé, on peut même assister à une représentation au théâtre.

Pour ma part, j’ai aussi visité Carcassonne en soirée. La dimension de la visite prend alors une toute autre allure. Les lumières tamisées côtoient les ombres. Les ruelles sont désertes. On a presque l’impression que Dame Carcas* nous apparaîtra au tournant d’un coin de maison. Ambiance garantie.

*La légende de Dame Carcas tente d’expliquer l’origine du nom de Carcassonne. L’histoire dit que l’armée de Charlemagne était aux portes de la Cité aux prises avec les Sarrasins. Une princesse, Dame Carcas, défendait la Cité après la mort de son mari. Elle utilisa comme ruse de faux soldats qu’elle fit fabriquer et placer dans chaque tour de la Cité montrant ainsi que la cité était bien défendue. Ce siège dura 5 ans.

Par la suite, la nourriture et l’eau se faisaient rares. Plus tard, il ne restait plus qu’un porc et un sac de blé. Elle eut alors l’idée de nourrir le porc avec le sac de blé, puis de le lancer depuis la plus haute tour de la Cité.

Charlemagne et ses hommes, croyant que la Cité avait encore beaucoup de vivres au point de gaspiller un porc nourri au blé, leva le siège. Voyant l’armée de Charlemagne quitter la plaine devant la Cité, Dame Carcas  décida de faire sonner toutes les cloches de la ville pour célébrer la victoire. Un des hommes de Charlemagne s’écria alors : « Carcas sonne ! », créant ainsi le nom de la ville.

Pour les visiteurs désirant dormir à l’intérieur des remparts, il existe 2 hôtels  : l’hôtel du donjon et le très bel hôtel de la cité.

L’hôtel du donjon, de la chaîne Best Western, chapeaute 3 maison d’architecture médiévales ;  le Donjon, les Remparts et le Comte Roger. Ambiance cozy garantie !!

Le second hôtel est quant à lui classé 4 étoiles. Il est doté d’un restaurant gastronomique, la Barbacane, qui propose une expérience culinaire dirigée par des grands chefs.

Narbonne

Traversée par le canal du midi, cette ville est une agréable surprise. Plusieurs péniches y font d’ailleurs escale pour se ravitailler… et pour prendre un pot. Je les comprend.  Elle est entourée de Garrigues et de vignobles. On trouve dans son centre urbain des témoins de ses siècles passés. La cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur, le palais des archevêques, les restes de la voie Domitienne (voie Romaine) ne sont que quelques exemples. Son marché public est bien garni de tous les produits locaux tels les fromages, les légumes, les viandes, etc. C’est le lieu d’échange des gens de la région.

Balade dans les vignobles

Privilégiée par un climat ensoleillé et doux, la région des vins offre de très beaux paysages. Les routes sont facilement carrossables et fluides. Les régions des Corbières et du Minervois entre autres, abritent un nombre impressionnant de vignobles. On s’y arrête pour des dégustations. Plusieurs vignobles offrent le service de restauration.

Les châteaux Cathares

Une vue majestueuse sur le château de Peyrepertuse

Difficile de ne pas résister à l’envie de visiter un des château Cathares. L’intérêt de l’histoire des croisade et de ses chevaliers est grandissant. Les châteaux les plus connus et les plus visités sont ceux de Peyrepertuse, de Quéribus et d’Aguilar. Certains sont mieux conservés que d’autres. Celui de Peyrepertuse (essayez de prononcer son nom en une seule fois sans bafouiller!) est selon moi le plus impressionnant. Haute perché sur son éperon rocheux, il ressemble à un grand navire. Du stationnement en bas, on met facilement une demi-heure de marche pour y accéder. En raison des hauteurs de ces monuments, les visiteurs ayant le vertige (genre, moi par exemple) doivent faire preuve d’un certain courage!!

Cucugnan

Cucugnan et son moulin seigneurial

Entre 2 visites de châteaux, une halte s’impose pour le lunch dans le village de Cucugnan

à la boulangerie Les maîtres de mon moulin. Le propriétaire boulanger

(un vrai de vrai, avec son tablier et sa bouille sympathique tout enfarinée) fabrique sur place des produits d’une fraîcheur irréprochables. Devant l’étal des produits, salés, focaccias, brioches et biscuits, la réelle torture est qu’il faut choisir. Après ce supplice,

j’ai personnellement jeté mon dévolu sur une délicieuse focaccia tomates/chorrico que j’ai dégusté sur la terrasse à l’ombre d’un olivier, avec une vue sur le vieux moulin seigneurial.

Ça m’a redonné un rien de courage pour continuer ma balade.

Parlant biscuits, je me suis toujours demandé pourquoi les français appellent les biscuits « cookies ». J’ai eu ma réponse de la part de mon nouvel ami enfariné. Le terme Cookie vient du mot néerlandais « koekje » qui signifie petit gâteau. Le temps a fait que le prononciation est devenue comme on l’entend aujourd’hui. Et les cookies font partie de la famille des biscuits. Voilà pour le cours 101 de biscuiterie…

Pour terminer ce récit, je vous parle d’un mystère encore non élucidé…

Une légende raconte que Bérenger Saunière, curé d’un petit village appelé Rennes-le-Château, aurait découvert au début du XXème siècle un trésor ayant appartenu aux Wisigoths et qu’il aurait eu aussi des relations avec des sociétés occultes dont le prieuré de Sion. Grâce à ce magot, il fit construire la villa Béthanie et son église Sainte-Marie Madeleine fut rénovée, alors que les villageois vivaient dans la pauvreté.

Suite à cette histoire,  un nombre importants de « chercheurs de trésors » de partout dans le monde ont envahis le village et sa région à la recherche d’autres trésors.

Aujourd’hui encore, des avis interdisent toutes recherches ou fouilles.

Ceci dit, rien n’a été prouvé depuis. Mais le mythe attire quand même beaucoup de touristes chaque année afin de voir le décor du mystère et d’en percer ses secrets. Donc même si de votre côté vous ne cherchez pas de trésor pour arrondir vos fins de mois, allez-y au moins pour admirer le paysage montagneux. Ça vaut le déplacement !

Un témoin de cette mystérieuse histoire ?

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Jean-François Duquette
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