23-01-2020
Jouer les cowboys au Costa Rica en famille
Charles Richer
Dans le nord-ouest du Costa Rica se cache un pays des cowboys qui se prête merveilleusement bien aux aventures familiales.
Nous sommes au beau milieu d’une forêt ancienne. À ma gauche, le flanc de la montagne s’étire vers le ciel; à ma droite, un précipice. Devant, un sentier rocailleux qui me paraît soudainement beaucoup trop étroit. À chaque pas, les sabots de mon cheval glissent sur les cailloux polis qui finissent par dégringoler vers un petit ruisseau au bas de la falaise.
« Ne vous en faites pas », me dit notre guide, en pleine confiance sur sa monture. « Nos chevaux ont du sang costarricense de paso, un croisement entre l’andalou et le paso péruvien, ce qui les rend beaucoup plus agiles et courageux que les autres races. »
Mon petit-fils, mon mari et moi venons d’entamer une journée d’aventure en nature. Au programme, une randonnée équestre dans un parc national de la province de Guanacaste, au Costa Rica, à environ 30 kilomètres de Liberia.
Le Costa Rica est reconnu pour ses jungles tropicales et ses écosystèmes variés, dont celui de la zone de conservation de Guanacaste, dans le nord-ouest, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa biodiversité. Cette zone, qui relie la forêt sèche des basses terres à la verdoyante forêt humide, forme un corridor protégé pour la migration des espèces.
C’est aussi, comme nous l’apprenons aujourd’hui, le cœur du pays des cowboys. La région, l’une des premières du Costa Rica à faire l’objet de la conquête espagnole, a d’ailleurs conservé une grande part de cet héritage colonial dans ses rodéos, ses danses folkloriques et ses ranchs.
Nous séjournons au Dreams Las Mareas Resort & Spa, un complexe de 447 suites – le premier d’AMResorts en Amérique centrale – situé sur une plage sauvage dans le nord du pays. C’est là que nous avons passé les premiers jours de nos vacances, en compagnie de deux autres familles formant un groupe multigénérationnel assez éclectique. Les terrasses de nos suites donnent toutes accès à la piscine, d’où nous pouvons observer les curieux coatis qui se pointent le bout du nez et entendre le cri des singes hurleurs. À proximité, la plage d’El Jobo réserve aux enfants toutes sortes de trésors marins – étoiles de mer violettes, bernard-l’ermite et oursins de mer – laissés par la marée dans des bassins qui deviennent de petits aquariums naturels.
Aujourd’hui, nos aventures nous mènent un peu plus loin de l’hôtel, au parc national du volcan Rincón de la Vieja, pour une journée de randonnée à cheval dans la nature. C’est l’occasion rêvée pour nous d’en apprendre sur les divers microclimats de la région. À mesure que nous nous enfonçons dans la forêt, sa canopée nous procure un répit du soleil de plomb des tropiques.
Premier arrêt : des geysers volcaniques qui vomissent une boue chaude et épaisse, très riche en minéraux, que nous nous badigeonnons sur la peau. Étonnamment, la sensation est assez douce. Une fois la boue séchée, nous nous rinçons sous une douche extérieure, puis partons à la découverte d’une série de bains thermaux chauffés par le volcan. Des morphos bleus et des malachites couleur émeraude papillonnent autour de nous pendant que nous relaxons dans les eaux effervescentes.
Sur le chemin du retour vers l’hôtel, nous faisons un bain de culture à La Fonda, pour visiter sa cuisine recréée pour ressembler à celles qu’on trouvait anciennement dans les haciendas. Les villageois nous montrent comment utiliser les fours en argile et les comal (plaques à cuisson) pour faire du pain et des tortillas de maïs. Les enfants, eux, sont fascinés par les poteries aux dessins élaborés fabriquées par des artisans chorotegas depuis des générations.
En appétit, nous nous régalons d’un copieux dîner de ragoût de poulet, de gallo pinto (riz aux haricots), de fromage fermier du village de Turrialba, de café bio infusé dans un chorreador (cafetière typiquement costaricaine) pour les grands et d’agua dulce (jus de canne à sucre) pour les petits.
À l’hôtel en soirée, nous assistons à un spectacle folklorique de punto guanacasteco, une danse traditionnelle pendant laquelle de jeunes femmes aux robes enrubannées virevoltent tout en se faisant courtiser par de jeunes hommes coiffés d’un chapeau de cowboy. Conçue pour les familles, cette soirée thématique sous les étoiles, où tout le monde se rassemble autour de tables communes, est parfaite pour partager les récits de nos aventures quotidiennes.
Par Michele Peterson pour le magazine Famille d’Ensemble